Un des plus grands défis des imprimeries est de reproduire les couleurs RGB en CMYK ( ou RVB et CMJN en français), car les couleurs de base sont différentes : trois pour les écrans et quatre pour l’imprimerie.
Le RGB (red-green-blue ou rouge-vert-bleu) est donc le mode d’affichage des écrans, tandis que le CMYK ( cyan-magenta-yellow-black ou cyan-magenta-jaune-noir ) est le procédé d’impression en imprimerie traditionnel.
Pour l’impression papier, il faut donc convertir les trois couleurs d’écran en quatre couleurs d’imprimerie.
Les couleurs de base sont différentes : trois pour les écrans et quatre pour l’imprimerie. Il faut donc convertir le rouge-vert-bleu des écrans en cyan (bleu), magenta (rouge), jaune et noir. Cette transformation est beaucoup plus difficile qu’elle n’y paraît, car ce sont deux façons opposées de traiter la couleur. Par exemple, dans les écrans, le blanc est le résultat de l’addition de toutes les couleurs (RGB), tandis qu’en imprimerie, c’est le contraire. Le blanc est l’absence d’encre.
Alors que pour le noir, en imprimerie, le noir s’obtient en déposant de l’encre noire sur le papier, alors que pour les écrans, c’est l’absence de lumière qui crée le noir.
Le spectre plus large des couleurs des écrans
À l’écran, la gamme dynamique des affichages couleur est beaucoup plus large que celle des quatre couleurs de base de l’imprimerie. Il est physiquement impossible de reproduire en imprimerie toutes les couleurs du spectre visuel.
De façon générale, la transformation du RGB en CMYK implique une perte d’environ 30%. Toutes les couleurs ne sont pas affectées de la même façon.
Il existe des façons d’atténuer le problème avec une bonne gestion de la couleur, mais il faut rester conscient que les limites existent bel et bien. Ce n’est pas de l’incompétence ni de la mauvaise foi de la part des imprimeurs.
Et ce problème est encore plus évident lorsque nous tentons de reproduire les couleurs Pantone en CMYK. Certaines de ces couleurs sont plus faciles à reproduire comme le rouge 485. En revanche, il existe un écart important entre les Pantone beiges et leurs reproductions en CMYK.
Pour éliminer les surprises, nous recommandons aux graphistes de choisir l’affichage simulant le CMYK lorsqu’ils travaillent à l’écran. Ils auront donc une idée assez précise du résultat qu’ils obtiendront une fois le travail imprimé.