Alors que plusieurs prédisent la disparition prochaine des magazines imprimés, quelques éditeurs audacieux se lancent dans la production de magazines imprimés de qualité.
Ces nouveaux magazines, aussi connus sous le néologisme de bookzine (contraction des mots book et magazine), sont un croisement entre les magazines et les livres.
Ils se distinguent par un graphisme soigné, des photographies de qualité, le tout imprimé avec soin sur du papier de qualité.
Un nouveau créneau pour l’imprimerie
Partout en Occident, des éditeurs prennent le pari de proposer des magazines haut de gamme, spécialisé dans des niches très spécialisées.
Ces nouvelles générations de magazines imprimées se distinguent de leur prédécesseur par un prix plus élevé et un rythme de publication plus réduit : deux, trois ou quatre fois par année.
Le magazine britannique monocle est le plus connu dans ce créneau haut de gamme. Il coûte environ 20 dollars canadiens, plus qu’un magazine et moins qu’un livre.
Certains de ces magazines servent aussi à améliorer le positionnement marketing en offrant un produit de luxe à leurs clients. Ils se démarquent ainsi de leurs compétiteurs en offrant un produit physique, palpable, malgré l’engouement pour le numérique et la mobilité.
Le Québec participe aussi à la tendance du magazine imprimé haut de gamme. Par exemple, le magazine Caribou s’adresse aux «foodies», Planète F qui traite de la vie familiale et de la parentalité. Ce dernier vient de lancer son premier numéro.
Les lecteurs aux rendez-vous, mais pas la publicité
Les éditeurs des magazines papier sont devant un dilemme. Le lectorat n’est pas disparu. Même que selon certaines études, le nombre de lecteurs aurait tendance à augmenter. Toutefois, les budgets publicitaires ont massivement délaissé les communications imprimées.
Ce ne serait donc pas la désertion des lecteurs qui nuirait le plus aux magazines, mais la disparition des annonceurs. Voilà pourquoi les éditeurs se réinventent en offrant un produit de meilleure qualité, mais à un prix plus élevé.