Le monde de l’imprimerie vit avec des contraintes physiques de production. Par exemple, lorsqu’un graphiste décide de placer du texte dans une zone foncée, il utilise généralement du texte en renversé, c’est-à-dire du texte blanc sur fond noir (ou très foncé). Parfois, les graphistes oublient les dangers de cette approche.
Voici quelques précautions pour assurer une meilleure lisibilité :
— Évitez les fontes «légères», car plus le dessin d’une lettre est mince, plus cette lettre risque de disparaître. En effet, un léger décalage du registre et des points de trame «contamineront» la lettre, ou grugeront la netteté de ses contours. De plus, si le papier «boit», l’engraissement du point de trame peut boucher complètement le texte en blanc.
— Abstenez-vous, si possible, de choisir du texte en 8 points ou moins. Les textes en renversé, même bien imprimés, sont généralement difficiles à lire. Si vous devez quand même utiliser du texte en 8 points, optez pour des fontes «grasses», sans shérif. Elles se lisent généralement mieux ce contexte.
— Si vous utilisez du texte en renversé dans une section noire, modifiez la couleur pour ne pas avoir de noir riche (c’est-à-dire construit avec 100 % noir, 50 % bleu, 50 % rouge, 50 % jaune). Il est alors préférable de n’avoir que du noir. Le contour des lettres blanches sera alors plus net.
En résumé, il est important de comprendre qu’il existe toujours une interaction entre le papier, l’encre ou les pigments. Et cette interaction est le plus visible dans les textes en renversé. Alors, soyez aux aguets.