Dans l’univers des clients de l’imprimerie, il existe une confusion entre le papier couché et le papier lustré. Dans le jargon spécialisé du métier d’imprimeur commercial, il n’existe pas de papier lustré. Nous employons parfois le terme de papier couché lustré.

Habituellement, le client qui demande un papier lustré désire en réalité un papier couché. Mais qu’est-ce qu’un papier couché ?

D’abord, il faut savoir que les papiers commerciaux sont fabriqués à partir de fibres de bois, pour la plupart de la fibre de bois recyclée. Nous parlons alors de papier journal ou de papier offset.

Le papier couché

Pour qu’un papier soit couché, il doit subir des transformations. On ajoute des éléments de base, comme des pigments de latex, à la pâte de papier fibreuse. Le but de cette opération est de transformer la surface rugueuse du papier en surface beaucoup plus lisse.

Selon le choix des éléments ajoutés, nous obtiendrons un papier brillant, mat ou satiné, trois versions de papiers couchés.

L’ajout de ces éléments permet aussi d’obtenir une surface plus lisse et plus brillante. Ce qui augmente la qualité d’impression dans le cas d’impression offset, mais ce qui n’est pas le cas en impression numérique avec copieur Xerox, par exemple. Nous vous invitons à lire la suite de cet article pour en comprendre les raisons.

Impression sur papier calandré

Pour obtenir un papier plus lisse, les fabricants le passent dans des calandres, c’est-à-dire des rouleaux en acier, aussi appelé calandres.

Ces calandres appliquent de la pression sur le papier et le rendent plus lisse.

Selon la texture souhaitée, les calandres peuvent être chauffées ou non. Le nombre de rouleaux (calandres) à travers lesquelles passe le papier influence la texture finale du papier.

Cela explique pourquoi des papiers de même poids peuvent avoir différentes épaisseurs. Plus le papier est calandré, plus il est mince et lisse. Cela n’affecte toutefois pas son poids.

Le papiers couchés aussi bien que les papiers offsets peuvent être calandrés.

L’impression numérique sur du papier couché

Bien qu’il soit possible d’imprimer sur du papier 200 M couché avec une presse numérique, il était préférable d’utiliser un papier lisse offset. La raison est celle-ci : les pigments de couleur (le toner) se fixent plus difficilement sur les papiers couchés lustrés que sur les papiers lisses non couchés.

De plus, certains papiers couchés contiennent des composantes ( des éléments comme le latex) qui se dissolvent lorsqu’ils entrent en contact avec les températures très élevées des copieurs (car les toners sont cuits sur la feuille). La réaction chimique des composantes du papier couché qui s’échappe durant la cuisson des poudres abîme les délicats tambours des presses numériques.