Toutes les imprimeries vous diront qu’il est très difficile de reproduire avec exactitude les couleurs Pantone en utilisant les procédés d’impression en quadrichromie (ou en langage familier d’imprimeur : en quatre couleurs process).
La presque totalité des presses numériques utilise le procédé de la quadrichromie, aussi appelé CMYK : cyan (bleu), le magenta (rouge), le jaune (Y pour « Yellow ») et noir (K pour « blacK »). Certains préfèrent la version française qui est le CMJN cyan (bleu), magenta (rouge), jaune et noir, mais l’industrie emploie généralement les termes anglais.
La quadrichromie peut simuler les couleurs Pantone, mais ne peut les reproduire fidèlement. La gamme de couleurs Pantone compte environ 800 couleurs distinctes, qui sont idéales pour l’impression d’aplats. (Dans l’univers de l’imprimerie, un aplat désigne une surface de couleur uniforme, sans dégradés.) Malheureusement, les couleurs Pantone sont difficilement convertibles en CMYK. Certaines de ces couleurs sont plus faciles à reproduire comme le rouge 485. En revanche, il existe un écart important entre les Pantone beiges et leurs reproductions en CMYK. La quadrichromie permet de reproduire environ 70 % de la gamme dynamique des couleurs.
La différence entre quadrichromie et RGB
Les couleurs Pantone se distinguent des couleurs CMYK. Mais il faut aussi savoir que l’affichage des écrans d’ordinateur se différencie de l’impression en quadrichromie. En effet, les écrans affichent les couleurs en RGB, red-green-blue, (RVB en français, rouge-vert-bleu).
La reproduction de couleur-écran à l’impression papier représente donc tout un défi, car les couleurs de base sont différentes : trois pour les écrans et quatre pour l’imprimerie. Il faut donc convertir le rouge-vert-bleu des écrans en cyan (bleu), magenta (rouge), jaune et noir.
De plus, à l’écran, le blanc est le résultat de l’addition de toutes les couleurs (RGB), tandis qu’en impression, c’est le contraire. Le blanc est l’absence d’encre. Quant au noir, pour le reproduire, l’écran n’affiche rien ; ses lumières restent éteintes. Tandis qu’en imprimerie, le noir s’obtient en déposant de l’encre noire sur le papier.
Toutes ces différences expliquent pourquoi la reproduction d’une image écran ou la simulation d’une couleur Pantone représente un véritable défi pour un imprimeur.