La presse qui a été utilisée pour imprimer un visuel influence grandement le résultat obtenu sur le papier. En effet, chaque technique d’impression (offset rotative, offset à feuilles, presses numériques) a recours à des encres différentes qui ont chacune des contraintes particulières.
Une de ces principales contraintes est la quantité maximale d’encre que l’on peut déposer sur une feuille. Par exemple, les presses rotatives (utilisées pour les grands tirages) emploient des encres plus liquides que les presses à feuilles. Par conséquent, il est donc plus difficile d’obtenir des couleurs très intenses avec des presses rotatives.
La couverture d’encre TAC
La couverture d’encre (TIC ou TAC en anglais : Total in coverage or Total area coverage) est le terme utilisé pour décrire l’accumulation d’encre tolérée par la presse. Un TAC de 280 signifie donc une couverture maximale de 280 %, c’est-à-dire que les 4 couleurs process (noir-bleu-rouge et jaune) ne peuvent être imprimées à 100 % chacune. Pour obtenir un noir profond, l’imprimeur devra utiliser une combinaison de 100 % de noir + 60 % de bleu + 60 % de rouge + 60 % de jaune, pour un total de 280 (100+60+60+60 = 280). Il pourrait aussi avoir 100 % de noir + 100 % de bleu + 80 % de rouge + 0 de jaune. Il peut utiliser la combinaison de son choix pourvu que le total n’excède pas 280.
En ce qui touche les presses à feuille, la couverture maximale est généralement de 320 ou 340. Le noir riche que vous recherchez pourrait alors s’imprimer avec une combinaison de 100 % de noir + 100 % de bleu + 60 % de rouge + 60 % de jaune.
L’influence du papier
Le papier joue aussi un facteur important dans la quantité totale d’encre utilisée pour l’impression. Les papiers journaux et offset « boivent » plus que les papiers glacés. Il faut donc employer moins d’encre sur les papiers journaux que les papiers glacés. Une couverture supérieure à 260 % pour un papier journal est risquée ; tandis qu’un papier glacé haut de gamme peut facilement atteindre 340 %.
La couverture d’encre en presse numérique
L’impression numérique fonctionne différemment des presses rotatives ou des presses à feuilles. En effet, les presses numériques, comme celles utilisées chez Sprint Média, n’utilisent pas d’encre, mais plutôt de minuscules pigments de couleur qui sont déposés, de façon électrostatique, en 4 couches successives (les 4 couleurs process) sur une feuille de papier.
L’impression numérique de style Xérox fonctionne ainsi : l’image à reproduire apparaît sur un tambour (rouleau). Cette image est chargée positivement. L’encre-toner qui chargée négativement va se fixer aux charges positives qui forment l’image sur le rouleau. Lors du contact du rouleau avec une feuille, l’encre-toner se transfère sur le papier.
Cette technique permet de déposer une grande quantité de pigments. Voilà un des raisons qui expliquent pourquoi les couleurs des impressions numériques semblent plus intenses que celles des impressions offset. Toutefois, le registre des presses numériques est moins précis que les presses à feuilles. Ce qui a pour conséquence d’entraîner une perte dans les détails fins.
Saviez-vous que…
Les presses numériques utilisent un élément chauffant qui « cuit » l’encre-toner. L’encre ne pénètre pas dans la feuille (comme l’encre traditionnelle des presses offset), mais reste à la surface de la feuille.