Les professionnels les plus expérimentés de l’imprimerie, un euphémisme pour parler des plus âgés, ont tous été formés avec le mode de couleurs CMYK, les quatre couleurs de base en imprimerie. Mais les plus jeunes ont, pour la plupart, été exposés en premier, au mode RGB (red-blue-green).
Ce sont deux techniques différentes de travailler la couleur, et passer d’un à l’autre représente un défi de taille si l’on veut conserver l’exactitude des couleurs.
Le CMYK
Ces quatre lettres, CMYK, désignent les quatre couleurs primaires de l’imprimerie, soit le cyan (bleu), le magenta (rouge), le jaune (Y pour « Yellow ») et noir (K pour « blacK »). (Quant au CMJN, c’est la version française de CMYK : cyan (bleu), magenta (rouge), jaune et noir).
En imprimerie, ces quatre couleurs de base, aussi appelées quadrichromie, forment les couleurs « process ».
Le RGB
Le mode RGB (red, green, blue), ou RVB français (rouge, vert, bleu), est employé pour les affichages à l’écran. Il faut toujours convertir les images en CMYK avant de mettre sous presse numérique ou sous presse offset.
Les différences entre CMYK et RGB
Un des grands défis de l’imprimerie est de reproduire le plus fidèlement possible les couleurs qui apparaissent à l’écran.
Cela s’explique par le fait que ce sont deux techniques de reproduction très différentes.
Prenons le noir par exemple. À l’écran, les couleurs basées sur le RGB, le noir s’obtient par l’absence de lumière, alors qu’en imprimerie, le noir s’obtient en déposant de l’encre sur le papier. À l’inverse, pour obtenir le blanc, l’imprimerie n’utilise aucune encre, laissant le papier intact. Alors qu’en affichage-écran, le blanc est produit par l’addition de toutes les couleurs (RGB).
De plus, le CMYK ne peut reproduire qu’environ 70% de ce que peut afficher un écran RGB. Cela explique pourquoi certaines couleurs sont difficiles à reproduire à l’aide des encres CMYK.
Finalement, les couleurs varient énormément d’un écran à l’autre. Ce qui rend la tâche des imprimeurs encore plus complexes, car il est difficile de trouver une source unique sur laquelle ils peuvent s’appuyer pour réaliser les ajustements souhaités.
Voilà pourquoi les infographes doivent s’attendre à voir une différence entre leur image à l’écran et l’image imprimée.
Les photocopies en couleur fonctionnent en CMYK
Les photocopies couleur et les presses numériques fonctionnent toutes, à quelques exceptions près, avec le mode CMYK. Toutefois, à la place d’encre, les copieurs couleur utilisent des poudres extrêmement fines, si fines qu’elles peuvent donner l’impression d’être liquide.
Nous vous invitons à lire Pourquoi les couleurs Pantone s’impriment mal en CMYK pour approfondir vos connaissances sur le monde de l’imprimerie.