Les ordinateurs, tablettes et téléphones intelligents n’ont pas réussi à créer un environnement sans papier dans les grandes entreprises.
Pour limiter l’empreinte écologique de tous ces papiers imprimés et ces photocopies, un nouveau prototype, baptisé PaperLab, propose de réaliser le recyclage du papier sur place, sans intermédiaires, en circuit fermé. Le déroulement de l’opération est très simple. On alimente le PaperLab en papiers imprimés, et il en sort du papier neuf, prêt à être imprimé de nouveau. Le contenu du bac de recyclage ne quittera jamais les bureaux. Le processus sera à la fois écologique et très sécuritaire. En effet, tous les documents papier seront détruits sur place. Fini les indiscrétions, les fuites d’informations.
Quatorze feuilles à la minute
Selon le fabricant Epson, le PaperLab pourra fabriquer 14 feuilles à la minute, plus de 6700 en huit heures. Le PaperLab offre différents choix de formats, A4 et A3, de couleurs, d’épaisseurs ou de finis, lustré, semi-lustré…
La production nécessitera que très peu d’eau grâce à une technique de recyclage à sec (le recyclage de papier est à l’heure actuelle un grand consommateur d’eau. Par exemple, il faut habituellement l’équivalent d’un verre d’eau pour recycler une seule feuille de format A4).
Paperlab transforme d’abord le papier imprimé en fibres sous la forme de longs filaments. Puis, il ajoute une couleur particulière ou des substances chimiques pour obtenir la finition recherchée (papier lustré, mat, etc.) Enfin, ce mélange de fibres sera pressé puis transformé en feuilles de papier.
Encore des questions pour le PaperLab
Epson n’a pas encore révélé les véritables performances du PaperLab. La compagnie reste assez floue sur plusieurs points. On ignore toujours la quantité de papier déjà imprimé nécessaire à la production d’une feuille nouvelle, la quantité précise d’eau et de solvants qui seront utilisés, la consommation d’électricité, etc.
Finalement, les premiers PaperlLab devraient entrer en service au Japon en 2016, mais la date de mise en marché pour l’Amérique du Nord est inconnue. Le prix de l’appareil est aussi un secret bien gardé. À suivre.